Associant réalité virtuelle et corps en présence, No reality now s’offre comme un rituel de sorcellerie. Ouvrant grâce au numérique l’éventail des sensations, cette création, unique en son genre, tente de conjurer la mort.
Sur la scène, une veillée funèbre est surprise par l’orage. La pluie s’intensifie, la lumière vacille. Et soudain, l’image vous apparaît. Vous ne ... rêvez pas : votre casque VR vous invite à vivre une expérience parallèle… Alors que vous vous visualisez assis au même endroit, la copie virtuelle de la scène se distord et prend ses libertés, proposant une double lecture de la pièce. Commence alors, dans ces allers retours, un dialogue entre ces deux visions, tel un diptyque ou une confrontation, qui élargit leurs propres champs de résonance.
S’associant au designer d’expériences immersives Charles Ayats, le chorégraphe Vincent Dupont réactive avec No reality now une de ses précédentes pièces, Souffles. Pariant sur la complémentarité de la réalité virtuelle et du spectacle vivant, les deux artistes « n’augmentent » pas seulement cette création de 2010, ils en proposent deux versions simultanées, entre lesquelles les spectateurs sont libres de circuler.
Troublant la vision, matérialisant l’invisible d’un son ou d’une respiration et offrant des sensations inédites, le numérique étend le champ de perception de ce grand mystère dont il est question : celui de la mort et du passage dans l’au-delà.Lire plus Lire moins