À Poils, c’est la rencontre impromptue entre le jeune public et des techniciens de spectacle en plein montage. De la mise en scène pleine de surprises et d’une farandole d’accessoires naissent une complicité et une scène artistique chatoyante.
Le regard des enfants est circonspect. Il faut dire qu’il n’a nulle part où se poser. L’espace est vide : pas de scène, pas de gradins ... ni de coussins. Des techniciens transportent de grosses caisses noires à roulettes, comme celles qui abritent le matériel des musiciens avant un concert. Se serait-on trompé d’endroit, de jour ou d’heure ? « Pourquoi le monsieur passe l’aspirateur » ? Mais bientôt les caisses se déploient telles des chrysalides et révèlent leurs trésors. Avec leurs mines patibulaires, vêtus de cuir, de jeans et de T-shirts de hard-rock, les roadies apprivoisent les accessoires. Les flight cases tournicotent, l’ampli lâche quelques sons… L’occasion pour le trio de déménageurs barbus d’entamer une chorégraphie, invitant bambins et coussins dans un ballet bien orchestré par le chef de chantier. Les rires fusent, de surprise et de joie, devant les trouvailles de la mise en scène. Une rencontre étonnante entre le jeune public et trois formidables interprètes : la complicité est installée, les yeux émerveillés, tous les sens chatouillés.Lire plus Lire moins