Exister à travers quelqu’un d’autre ? Quelle meilleure façon de parler d’identité ? Il y a sans doute une part drolatique à montrer des acteurs déguisés en Johnny, Gainsbourg et affublés de surnoms grotesques. Mais il est profondément émouvant de rêver pour soi d’une vie plus grande malgré l’évidence de la vie sordide.
Ils habitent le même quartier. Bernie, sosie fatigué ... de Johnny Hallyday, vit seul. Il a perdu sa femme. Il est philosophe dans son genre… Momo, dit Le Guinz, réplique plutôt médiocre de Serge Gainsbourg, tire la corde par les deux bouts… Biche, son épouse, est femme de ménage : c’est elle qui ramène l’argent à la maison… Jean-Jean, leur fils, n’a qu’une envie : partir, mais comme il ne trouve pas de travail…
Kate, une jeune fille qui traîne dans la rue, rencontre Bernie lors d’un karaoké…
Tous sont à la recherche d’eux-mêmes et rêvent d’une vie meilleure pour échapper à leur quotidien misérable. C’est cela qui touche, qui fait rêver et qui donne, de toute évidence, matière à rire et à pleurer.
Texte Rémi De Vos
Mise en scène, scénographie Alain Timár
Avec John Arnold, Victoire Goupil, Xavier Guelfi, Christine Pignet, David Sighicelli
Lumière et musique originale Richard Rozenbaum, arrangements et régies Quentin Bonami, costumes Sophie Mangin, construction décor Éric Gil
Texte publié chez Actes Sud-Papiers
Production
Théâtre des Halles – Avignon
Coproduction Théâtre Montansier – Versailles
Avec le soutien de Châteauvallon – Scène Nationale – OllioulesLire plus Lire moins